Charles Martel Fr
La vraie histoire de Charles Martel
On se souvien que les rois Mérovingien ont été évincé par les Maires du Palais, qui faisaient office de premiers ministre. Le Pape donna aux Maires du Palais l’authorisation de nommer leurs successeurs si bien que plus tard l’Eglise Romaine les a oint et les a fait rois.
Charles Martel a servi comme Maire du Palais sous Dagobert II et plus tard sous Thierry IV. Le fils de Charles Martel, Pepin le Bref, était le père du grand Charlemagne, qui hérita du trône en 768 aprés J.C.
L’histoire se souvient surtout Charles Martel comme du roi qui a chassé les Arabes de France, mais la verité n’est pas exactement comme toujours enseignée aux jeunes écoliers.
En 732 les Sarrasins avaient menacé Bordeaux et se dirigeaient vers le Loire. Le Duc visigoth Eudes d’Aquitaine, avait demandé à Charles Martel de l’aider à combattre les Arabes. Celui avait entendu dire que Abderamé avait “détruit” Bordeaux et avait l’intention de prendre la ville deTours, pour piller la riche abbaye de St. Martin.
Léon Ménard nous dit; Charles Martel ayant levé des troupes en hâte défia Abdérame à Poitiers. Ce dernier y fut tué et son armée complètement détruite.
Charles Martel le guerrier et avec son marteau mythique
Il est vrai que Charles Martel et ses soldats sont arrivées à Poitiers, où ils décourvrit les fanions verts des Arabs qui flottaient au pied les remparts. Le jour suivant eut lieu la fameuse bataille de Poitiers de 732. Il est dit qu’en un jour seulement les Francs, au nombre de 15.000, auraient battu et tué 375.000 Arabs. La défaite était totale, mais ceci n’est que propagande pour promouvoir les Francs et leur victoire. Il est même dit que 15.625 musulmans ont mouraient tous les heures, pendant 24 heures, dans des combats corps à corps?
Non. La vérité est toute autre.
Quand les Arabes ont vu arriver les Francs à Poitiers, ils n’ont fait aucun bruit et pendant la nuit ils se seraient glissés subrepticement sous les remparts de la ville et se seraient ainsi échappés. Il n’y aurait donc pas de trace d’une grande bataille à Poitiers.
L’invasion Sarrasine contre laquelle Charles Martel aurait protégé la France pratiquement tout seul, n’est donc pas comme le dit l’Histoire. Les Arabes voulaient simplement évaluer les pouvoirs dans les régions de la Gaule. Finalement ils ne prirent que trois villes; Narbonne, Nîmes et Carcassonne. Ils allèrent ouest à Bordeaux car ils furent arrêtés sur leur route vers le nord par les moines de Moissac et Aniane; et ils évitaient les régions montagneuses.
Aprés La Bataille de Poitiers Charles Martel décida qu’il était investi d’un droit divin et qu’il devait chasser les infidels de Gaule. L’église Romaine a déclaré que les Visigoths et les Juifs étaient infidels, ou hérétiques, par définition. Après sa victoire facile à Poitiers, Charles Martel pensait son tâche sera également facile et il saisit la chance de sa vie.
Il avait ses raisons. Charles était le fils illégitime de Pepin de Herstal et pendant dix ans il lutta pour sauvegarder son position face aux troups de la veuve de Pepin. S’il pouvait s’enorgueiller de vistoires dans la guerre contre les Sarrasins hérétiques cela assurerait sa position comme roi des Francs et persuaderait l’église Romaine de son aptitude chrétienne à gouverner. Les histoires ont commencé à circuler à propos d’une grande vistoire qui en fait n’était qu’une légende. Nous entendons dire parfois que les habitants de Poitiers ont un caractère passionné à cause de la goutte de sang arabe qui coule dans leurs veines! Ces Arabes ont du faire vite puisqu’ils se sont sauvés en une nuit!
Mais pour d’être juste envers Charles Martel, c’est son fils, Pepin le Bref, qui persuada l’Eglise de consacrer sa famille comme ayant toute la légitimité à devenir rois de France. Charles Martel est resté fidèle au trône mérovingien jusqu’à sa mort en 741.
Il est dit égalément que ce n’était pas un homme trés intelligent et qu’il connaissait qu’un seule métier - la guerre.
Début d’un terrible désordre . . .
Après Poitiers Charles Martel ignora totalement Eudes d’Aquitaine qui avait épuisé toutes ses ressources pour essayer de protéger son territoire. Il décida d’attaquer le Comte de Bourgogne, qui possédait Marseille, Arles et une grande partie de la Provence.
A Nîmes toute proche, les Visigoths, les Sarrasins, et les Gallo-Romains firent une coalition pour combattre le envahisseur, le chef des “hommes venus du nord.” Cette alliance leur a coûté très cher; la population d’Avignon a été massacrée, y compris toute la garnison muselmane, la ville du Maguelone, cité active et flourissant depuis la première siècle, a été complètement rayée de la carte et sa campagne environnante entièrement brulée.sont écrasée, et tous la paysage brûlée. Pour punir ceux qui avaient participé à ce soulèvement, Charles Martel a rasé les villes de Béziers et Agde, brulé les portes de Nîmes, a réduit la ville en poussière, et assayer de brüler l’amphithéâtre.
Les traces en sont encore visibles.
Cette destruction du Languedoc était trop brutale. En 737 un général Arabe de nom de Jusifs organisa une ligue contre Charles Martel, composée des Visigoths avec l’aide de Duc Maurice de Provence. Les soldats Arabes arrivèrent par bâteaux des côtes de l’Afrique du Nord pour défendre la Septimanie.
Pendant ce temps, Charles Martel et son armée se dirigeaient vers Narbonne par la Via Domitia, pourchassant Jusifs qui était réfigié dans cette ville. Grâce à la flotte Arabe Narbonne était imprenable et Charles Martel ne réussit pas à s’en emparer. Pour de pas perdre la face, il déclara qu’il avait décidé de ne plus attendre dans sa poursuite des hérétiques.
Saviez-vous Portel-des-Corbières?
Charles Martel se dirigea vers le sud, à Portel-des-Corbières, sur la Rivière Berre, et s’empara de Le Castelas. Il s’installa dans ce magnigique château qu’Ataulf avait fait construire pour Galla Placidia, et logéa sa garnison dans les anciennes casernes visigothes. On peut l’imaginer se pavanant dans la cour qui jouissait d’une vue magnifique, en train d’imaginer ses tactiques futures. Il pouvait voir les voiles des navires arabes sur la mer, sur ce qui est actuellement l’étang de Sigean, et les troupes Arabes qui campaient tout à côté.
Las Castelas à Portel - château Visigothique
Il lança son attaque. “Les Sarrasins vaincus,” nous dit la chronicle de Frédégaire, “battus et voulant fuir dans leurs bateaux, se jetaient dans l’étang, nageaient et sautaient les uns sur les autres pour se sauver. Les Francs, armés de javelots, montaient à bord des petits bateaux, les attaquaient, et les noyaient dans la marée.” L’un des Maures tué fut Amozos, leur chef, que Charles Martel tua de ses propres mains.
Ce récit est typique des écrits romantiques des chroniqueurs chrétiens. Tant de rois francs ont tué leur ennemi “de leurs propres mains” et quelle marée? Il n’y en a pratiquement pas en Mediterranée. Frédégaire n’était certainement jamais venu dans ces lieux.
Cete événement est parfois appelé “La Bataille de la Berre?” Mais où ceci s’est-il exactement passé?
L’on pourrait penser qu’elle eut lieu près de l’actuel estuaire de la Berre qui, à l’époque, lorsque l’étang était beaucoup plus grand et plus profond aurait pu être au nord de ce qui est actuellement le hameau du Lac. Nous n’en sommes pas sûr mais la solution en est simple. La rivière Berre a changé le cours de son lit au Moyen Age. En 737, lorsque cette bataille eut lieu, elle coulait dans ce qui est son lit actuel près de Portel et Ville False, puis tournait au sud de Sigean et se jetait dans la mer un peu au nord de ce qui était alors un petit port gallo-romain de moindre importance appelé Ad Signa. La rivière serpentait dans les marais, dans le lieu appelé aujourd’hui La Prade, puis arrivait à la mer.
Donc, le site de la bataille était le grau de l’ancienne rivière, entre Sigean et Port La Nouvelle actuel.
L’écrivain Assia Djebar parle d’un Roc du More. La légende veut qu’un géant aurait transporté deux rochers, une sur chaque épaule, et les aurait fait tomber pour créer les petites collines sur la terre plate et sablonneuse de l’étang. Si l’on regarde la carte, l’on trouve Mourrel de Campre à l’endroit de ce qui était autrefois une île au nord-est de Sigean, et Mourrel de Teule au nord de ce qui est actuellement la cimenterie de Port La Nouvelle. Le dictionnaire de la langue occitane traduit morescat par champ de sarrasin et teule par une plaque chaude plate sur laquelle on cuit des crêpes à la mode sarrasine. Il semble toutefois qu’en 737 les Maures ont installé deux camps surplombant la mer et l’estuaire de la rivière, et que la bataille ait eu lieu au milieu.
La Bataille de la Berre ne fut pas décisive, nous dit Assia Djebar. Malgré l’histoire dramatique de Frédégaire, les Francs n’étaient pas arrivés conquérir la région. Oui, il y avait une bataille, mais les Arabes n’étaient pas defait. Ils sont restés à Sigean et ont enterrés leurs camarades morts. Il y a un cimetière Sarrasin à l’est de Sigean, prés de La Prade.
Le présence des Sarrasins à Sigean a protegé Narbonne, qui a ainsi été épargnée d’une attaque de la part des Francs. Depuis Sigean les Arabes pouvaient surveiller tous les bâteaux entraient dans l’étang.
Qui donc étaient les barbares?
La paix et la tranquillité sont ensuite arrivées dans le royaume des Francs grâce de Charles, qui a vaincu les Goths et expulsé les Sarrasins écrivaient les chroniqueurs. La paix et la tranquillité? Le royaume des Francs en Septimanie? Ceci était pure publicité et était absolument faux car les Francs alors ravagéaient la terre de Gothie autour de Narbonne. Le premier endroit détruit fut le château d’Ataulf et le mansio, (auberge Romaine sur la Via Domitia) à Portel.
Charles Martel a détruit ces sites car il a perdu patience. Il ne voulait pas laisser intact un seul lieu que les Maures pourraient occuper plus tard. Il était hanté par eux, disait-il. Il agissait ainsi au nom du roi Thierry IV qui mourut cette même année, 737. On ne connait pas, quelle date exactement. Mais, c’est évident; si les Francs vouaient vraiment cette région de Septimanie, pourquoi la brûler?
Sans doute, ils ne sont pas arrivés comme les liberateurs bienveillants, ils ont délibérément brulé et détruit. Bien que le nom de catholicisme soit souvent prononcé, ils faisaient une guerre sauvage à tous ceux qui défendaient le territoire, sans raison. Les Sarrasins et les Visigoths étaient également attaqués.
un tableau vu à Lastours, prés de Portel-des-Corbières
Tout était justifié. Charles Martel et les Francs pensaient que les Visigoths méritaient souffir car leur péchés les exposaient à la colère de Dieu. Ne donnez pas l’aide ou pitié! Egalement, les Francs n’aimaient pas non plus les Juifs. Pourquoi les communautés juives devaient-elles survivre en Septimanie? Les communautés chrétiennes étaient favorisées par Dieu. Les Juifs, comme les Visigoths, devaient souffrir pour leur péchés.
Lorsque Charles Martel a quitté la région il est repassé par Béziers, Agde, Maguelone et Nîmes. Cette villes étaient des centres de contact entre les Muselmans et les Visigoths. Il les a à nouveau brülées, a détruit leurs fortifications et tué leurs habitants. Repasser par ces villes et commetre de nouveaux crimes, correspondait à un étrange désir sanguinaire.
La Septimanie était presque entièrement détruite.
Les gens de Septimanie qui n’avaient pas été massacrés ou vendus comme esclaves traînaient désespérément dans les champs abandonés à la recherche de quoi survivre. Certains réussirent à construire des cabanons ou des abris entre les rares murs encore debout, mais la vie dans les villes était pire que dans les campagnes car il y avait moins à manger et il commençait à y a voir des épidémies.
L’économie était paralysée; il n’y avait pratiquement pas de possibilité de commerce, seuls les ports ont survécu grâce à une lutte acharnée, mais les autre villes et le reseau des voies Romaines ont rapidement décliné faute de moyens pour les entretenir.
Grâce à Charles Martel, Septimanie était vraiment une terre dévastée, un vrai désert. Lorsque 22 ans plus tard son fils, Pepin le Bref, a négocié pour Narbonne, le Narbonnais était décrit encore comme une désert grande et terrible - horror vastitas heremi.
Le cimetière Sarrasin de Sigean
Nous devons remercier Alain Combe pour nous avoir fait connaître ce site. Devenu un historien enthousiaste, Alain Combes était avant sa retraite Professeur de Biologie et de Géologie à la Sorbonne à Paris. Il possède une residence secondaire à Sigean.
Les vestiges trouvées dans le cimetière ne sont pas trés bon, nous a-t-il dit, car le terrain a été labouré et relabouré des centaines des années par les vignerons, et il ne reste que de petites morceaux des vestiges en très mauvais état. Un instituteur de Sigean a trouvé une boucle de ceinture à cet endroit et le dessin d’origine sarrasine indiquait qu’il y avait bien un cimetière musulman.
Les musulmans sont enterrés aujourd’hui de la même manière qu’alors, le corps dans un linceul de lin blanc à même le sol et orienté est-ouest, c’est-à-dire la tête tournée vers La Mecque, chaque tombe marquée d’une pierre tombale, dont certaines peuvent être gravées, orientées elles aussi est-ouest.
À Sigean les fermiers ont utlisé ces pierres, qu’ils avaient trouvées en labourant, pour en faire des murs de pierres sèches que soutiennent leurs champs.
Alain Combes nous a invité chez lui pour nous montrer sa collection d’objéts trouvés qu’il a découverts dans les vignes. Il a trouvé un petit flaçon de parfum vert fait du verre Romain; un peu rare et trés joli. Egalement, il y avait des pièces de poterie appelés sigillées - terre cuite légèrement vernissée et décorée de petits motifs et dessins de personnages et d’animaux.
Il nous a expliqué que cette poterie était fabriqué dans une grande usine Romaine située prés de Millau. La production était en pleine expansion à la fin du quatrième siècle, et il ne fait aucun doute que les Visigoths aient acheté et utilisé cette poterie à leur arrivée en Gaule en 412 aprés J.C. La poterie sigillée est trés élégante; Alain nous a parlé d’un musée à Paris qui en possède un service de table complet.
Il nous a ensuite donné quelques pièces de sa collection. Il nous a donné tout d’abord un crâne Sarrasin trouvé dans le cimetière, un morceau de tibula - un os du bras. En tant que biologiste, Alain nous a expliqué que cet os était celui d’un guerrier, car les marques qui s’y trouvaient indiquaient une musculature trés forte. Il nous a également donné une tuile de toit Romaine (dit tegula), portant la margue de l’ouvrier qui l’avait faite, ainsi que quelques fragments d’amphore romaine et quelques petits fragments de poterie sigillée dont une décorée du bas-relief d’un cerf se réposant dans un bosquet.
Plus tard, Alain nous a montré un nouveau site prés de Port Mahon, qu’il croit avoir été une villa Romaine surplombant l’étang. Nous avons trouvé quelques trésors pour notre collection et nous commençons vraiment un petit musée pour notre Centre d’Etudes Visigothiques.
un bon homme et un cerf
Merci pour la traduction anglais/français par Jeanine Msellati-Romieu
Citation de André Bonnery, Auteur de “La Septimanie au regard de l’histoire.”
732 est l’une de ces dates mythiques qui ont marqué, pour des générations d’écoliers, la chronologie de l’histoire de France. . . . En réalité, il faut replacer cet évenément dans son véritable contexte . . L’arrêt de l’avancée des Arabes en Gaule franque vient surtout de leur incapacité à poursuivre une expansion territoriale . . . L’équipée de 732 est l’une de ces nombreuses razzias que les Maures lancèrer . . Il ne semble pas qu’il y ait eu un combat important, plutôt quelques escarmouches, à la suite de quoi les adversaires abandonnèrent leur campement de nuit, à la surprise des Francs.